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Projet de loi de finances 2022 – Exposé général des motifs

Le présent projet de loi de finances pour l’année 2022 s’inscrit dans un contexte particulièrement marqué, par la poursuite de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 et de la mise en œuvre du programme XËYU NDAW ÑI.

En effet, il en faudra du temps, et du recul pour analyser et appréhender  l’ensemble des conséquences de la pandémie de la Covid-19 sur la vie des hommes, le fonctionnement des États et la marche des Nations.

Mais une chose est d’ores et déjà sûre : en termes de ravages, le coronavirus Sars-Cov-2 rivalise aisément avec ses plus sinistres ancêtres tels que la bactérie de la peste, le virus de la grippe espagnole ou même le VIH/SIDA. 

Non pas qu’il se montre aussi ravageur ; au contraire, le propre de ce virus est d’être beaucoup moins létal que nombre de fléaux ayant accablé le genre humain de l’Antiquité à nos jours. Mais la pandémie actuelle possède un caractère spécifique, qui la rend particulièrement redoutable et qui s’exprime à travers trois facteurs :

  1. son impact psychologique : la Covid-19 surprend l’Homme à une étape de son évolution où il pensait avoir dompté les maladies infectieuses. Elle le renvoie à sa fragilité, au moment où la  Science l’avait persuadé de sa toute-puissance ;
  • sa vitesse de propagation : dans un monde ouvert aux vents de la globalisation, la libre circulation des biens et des capitaux s’accompagne d’une extrême mobilité des personnes, mobilité dont le coronavirus Sars-Cov-2 a fait son Cheval de Troie.

C’est ainsi que le jargon de la Covid-19 (« tests », « masques », « confinement », « déconfinement », « mesures barrière », « vaccins », « immunité collective », etc.) est désormais usité dans toutes les langues du monde, jusque dans la lointaine Océanie qui s’était longtemps crue protégée par son isolement. Et l’on découvre que la mondialisation est aussi une mondialisation de la souffrance, de la peur et de la mort…

  • son effet corrosif sur le vivre-ensemble : toutes les crises y compris, pour ne pas dire surtout, les crises sanitaires, ont des effets négatifs sur l’économie et la vie en société. Mais celle-ci, parce qu’elle décourage et limite les contacts humains, est particulièrement pernicieuse :
  • pour l’économie de marché, puisque la production de richesses repose sur l’interaction entre les individus ;
  • pour la cohésion sociale, car devoir fuir les autres pour échapper au virus entraîne le repli sur soi, le ressentiment mais aussi sème les germes de la révolte populaire.

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