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Sept chefs d’accusation retenus contre Ousmane Sonko

La situation d’Ousmane Sonko se complique davantage alors qu’il sera bientôt déféré au parquet. Hier, il a été appréhendé pour des accusations de “vol avec violence” et “appel à l’insurrection” suite à une altercation avec un agent des renseignements généraux près de son domicile. Ainsi débute un nouveau chapitre judiciaire pour le leader de Pastef. Cette fois-ci, les “appels répétitifs à l’insurrection” proférés par Ousmane Sonko et leurs conséquences sont utilisés comme éléments à charge.

Le procureur de la République, Abdou Karim Diop, a annoncé lors d’un point de presse que l’enquête était terminée et qu’Ousmane Sonko serait prochainement présenté devant la justice. Il devra répondre des chefs d’accusation de “complot contre l’autorité de l’État”, “appel à l’insurrection”, “vol”, “atteinte à la sûreté de l’État” et “association de malfaiteurs”, ainsi que d'”actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles graves” et “d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste”.

Le procureur souligne que l’incident survenu hier avec l’agent des renseignements généraux n’est que le déclencheur de l’arrestation de Sonko. En réalité, une procédure concernant les appels répétés à l’insurrection était déjà en cours et sur le point d’être activée.

Pour rendre le dossier encore plus complexe, le procureur charge Ousmane Sonko en l’accusant d’être à l’origine des dossiers relatifs à la “Force spéciale”, au “commando”, aux “cocktails Molotov” et au “combat final”. Selon le procureur, le maire de Ziguinchor serait l’instigateur de toutes les manifestations, actes subversifs et actions terroristes visant des bâtiments gouvernementaux et des intérêts étrangers qui ont secoué le pays depuis février 2021. Pour étayer ses propos, le procureur cite de nombreuses déclarations du “patriote en chef” incitant à la subversion, qui ont été compilées et ajoutées au dossier.

Par ailleurs, en réponse aux avocats de l’opposant qui ont invoqué l’article 341 du code de procédure pénale stipulant que “la peine et le jugement de contumace sont annulés dès l’arrestation du contumax”, le procureur indique que les deux procédures ne sont pas liées et que cela n’a rien à voir avec la première affaire de contumace.

Enfin, le procureur Diop révèle la véritable raison pour laquelle la décision de justice issue de l’affaire Sweet Beauté n’a pas encore été exécutée. Selon lui, on avait donné une opportunité à Ousmane Sonko de se rendre volontairement en prison, d’où l’absence d’arrestation jusqu’à présent.

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