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Pfizer/BioNTech : l’immunité à long terme nécessite deux doses de vaccin

Dans un rapport de 53 pages (PDF en anglais), les scientifiques de la Food and Drug Administration (FDA), l’Agence américaine des médicaments, détaillent les résultats de l’essai clinique du vaccin de Pfizer/BioNTech contre le Covid-19. Cet essai a été mené dans plusieurs pays sur 44 000 participants, dont la moitié a reçu deux doses de placebo et l’autre moitié deux doses de vaccin, à trois semaines d’intervalle.

Le compte rendu relayé par Franceinfo confirme la très haute efficacité du vaccin, à 95%,déjà annoncée par les fabricants. Les deux doses administrées dans l’intervalle de trois semaines réduisent de 95% le risque de contracter le Covid-19, en particulier ses formes graves. Et ce, quels que soient l’âge, le sexe et l’ethnicité des participants, recrutés aux Etats-Unis, au Brésil et en Argentine et âgés de 16 ans et plus. L’anonymat n’a été levé que pour les malades, afin de pouvoir comparer l’incidence de la maladie dans les deux groupes et donc l’efficacité du vaccin.

Les données suggèrent que la première dose aide déjà à prévenir le Covid-19 au bout d’une dizaine de jours, avec une efficacité estimée à 52%, même s’il ne s’agit pas de “conclusions définitives”

“L’efficacité estimée du vaccin après la première dose (82%), entre la première et la seconde (52,4%) et après la seconde dose (95%) est impressionnante ! Cependant, l’immunité à long terme nécessite probablement la deuxième dose et nous devrions tous respecter le schéma recommandé”, poursuit Akiko Iwasaki, qui précise que “les doses de rappel permettent la stimulation d’une immunité robuste de longue durée avec une forte affinité”. Le patron de Pfizer, Albert Bourla, a d’ailleurs prévenu que ce serait “une grande erreur” de ne pas prendre la seconde dose, qui permet de “presque doubler la protection”.

Parmi les volontaires de l’essai clinique figuraient également des personnes à risques, âgées ou atteintes de comorbidités, dont l’obésité, le diabète et les problèmes pulmonaires. D’après l’analyse préliminaire livrée par la FDA, elles seraient aussi bien protégées que les autres. Le laboratoire l’avait jusqu’ici affirmé sans apporter de détails. “Il ne semble pas qu’il y ait d’affaiblissement de la protection pendant les deux mois qui suivent la seconde dose”, met aussi en avant la FDA. Deux mois, c’est le “suivi médian” dont les participants ont bénéficié. C’est court, mais c’est le recul dont on dispose actuellement pour évaluer tous ces résultats, ainsi que les effets secondaires.

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