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Dak’art : Thiané Laye Fall pose une peinture semi-abstraite sur l’échange et l’éducation

Ex pensionnaire de l’Ecole des Beaux-Arts et membre du Collectif des Plasticiennes du Sénégal (Cps), Thiané Laye Fall organise une exposition individuelle dans le cadre du Off de la quatorzième édition de la Biennale de l’Art Africain Contemporain (Dak’art). Cette exposition se tient jusqu’au 8 juin prochain à La Factory, un studio de production sis à Golf Océan. Thiané Laye Fall propose une peinture semi-abstraite. Elle explore, dans les toiles présentées, les thématiques de l’échange et de l’éducation. En marge du vernissage de l’exposition, elle nous précise avoir choisi d’aborder ces sujets pour mettre en relief l’intérêt de mettre en place des mécanismes féconds de transmission intergénérationnelle. « Je pars du constat que l’éducation occupe une place primordiale dans la société. C’est une manière de conscientiser la jeunesse pour qu’elle accorde une attention particulière à l’acquisition de connaissances. C’est aussi une manière d’interpeller les adultes pour qu’il y ait un bon encadrement et une générosité dans le partage des expériences » assure la secrétaire générale du Réseau endogène des Femmes Entrepreneures culturelles (Refec). Saluant l’organisation de la Biennale de Dakar comme vitrine de valorisation de la production artistique, Thiané Laye Fall ne manque pas de lancer un plaidoyer pour que les autorités prêtent plus d’attention à la promotion des artistes. Elle souhaite que l’art puisse nourrir convenablement son homme. « La création artistique a un coût et nécessite des moyens conséquents. Au niveau du Collectif des Plasticiennes du Sénégal nous mettons en synergie nos forces avec des cotisations mensuelles pour organiser des expositions, des conférences, des workshops… La biennale est une excellente initiative mais nous souhaiterions que les autorités dédient un fonds aux artistes, pour que ces derniers puissent donner le meilleur d’eux-mêmes et faire face aux dépenses auxquels ils sont confrontés pour les expositions, les vernissages, la communication, les affiches, l’achat de matériel…» précise Thiané Laye Fall. Elle ne manque pas de rendre hommage aux bonnes volontés qui accompagnent son travail, notamment Adama Boye, la présidente du Collectif des Plasticiennes du Sénégal qui n’hésite pas à partager son atelier sis au Village des Arts de Dakar.

Source : Tribune

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