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Report de la présidentielle : IMF dit NIET !

Ismaila Madior Fall n’est pas en phase avec ceux qui, à l’image de Boubacar Camara ou encore Souleymane Jules Diop, estiment que l’élection présidentielle de février 2024 doit être reportée. A travers une note de cadrage publiée hier, l’ancien ministre de la Justice émet une objection face à une telle éventualité et considère le report de la présidentielle comme «une idée saugrenue dont l’Etat n’est pas demandeur ». « Objectivement et subjectivement, la présidentielle du 25 février 2024 ne peut pas être reportée » déclare-t-il, arguments à l’appui. Dans un premier temps, il laisse entendre qu’objectivement, un report de la présidentielle est juridiquement difficile à envisager, sauf à réviser la Constitution qui fixe l’intervalle temporel de tenue de celle-ci. Ce qui explique, ajoute-t-il, les cas de report de législatives et de locales, mais jamais d’une présidentielle. Selon lui, le report est historiquement injustifiable, car en dehors des cas de glissement calendaire (présidentielle de 1968 devant se tenir en décembre comme en 1963 décalée progressivement en janvier en 1973, puis en février à partir de 1978), la date de la présidentielle a toujours été respectée.  Matériellement, dit-il aussi, les causes, raisons ou motifs justifiant un report ne sont pas en présence.  De la même manière, il assure que, subjectivement, l’idée n’intéresse pas l’intéressé, en l’occurrence le Président Macky Sall. « Passionné et vainqueur attitré de compétitions électorales et soucieux d’onction populaire, le Président n’est pas demandeur de demi mandat ou quémandeur de légitimité, à moins que (tel n’est point le cas pour l’instant) l’intérêt supérieur de la nation ne l’y contraigne vraiment. Toujours sur le registre subjectif, les autres intéressés, candidats dotés d’une présomption de représentativité minimale, ne réclament pas le report » souligne Ismaila Madior Fall. Fort de ces constats, il affirme que le pays, le Président et les candidats sont prêts pour ce rendez-vous historique.  Raison pour laquelle il appelle les uns et les autres à arrêter d’ergoter et  invite à écouter la voix du peuple le 25 février prochain.  

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