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Quatre milliards pour la protection des ressources en eau de la zone de captage de Pout

Le Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a signé, avec l’Agence française de développement (Afd), une convention de financement d’un montant de 6 millions d’euros, soit 3,9 milliards de francs Cfa, en subvention, en vue de soutenir la réalisation d’un projet de protection des ressources en eau de la zone de captage de Pout à travers des solutions fondées sur la nature.  Les signataires précisent que sous la maîtrise d’ouvrage de la direction générale de la protection et de la gestion de la ressource en eau (Dgpre), le projet sera mis en œuvre sur les 4 communes de Mont-Rolland, Pout, Keur Moussa et Diender, afin de renforcer une gestion intégrée de la ressource par les acteurs du territoire et d’optimiser les prélèvements pour les différents usages. Il comprendra des investissements innovants pour la recharge de nappes, basés sur des solutions fondées sur la nature, adossés à un mode de gouvernance de la ressource inédit au Sénégal, le contrat de nappe, fondée sur une approche concertée entre l’ensemble des acteurs concernés et en veillant à la place des femmes dans la mise en œuvre du projet. Ce financement contribuera à la préservation des ressources en eau et à l’amélioration de la recharge de nappes de la région de Pout en tenant compte des effets du changement climatique. Ce projet vient à son heure à en croire le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération : « les ressources en eau souterraines de la zone de Pout, indispensables à la région de Dakar, sont menacées du fait d’une exploitation dont le niveau dépasse très largement la capacité de renouvellement de la nappe, entrainant à terme le risque d’un épuisement de la ressource et d’une augmentation des conflits d’usage. Aggravée par les effets du changement climatique, la surexploitation de l’aquifère est favorisée par la multiplicité des acteurs intervenant dans la zone de Pout. Le développement d’un cadre de gestion intégrée de la ressource en eau, permettant une concertation de l’ensemble des usagers apparait comme une nécessité ». Notons qu’en 10 ans, le montant des engagements de la France au travers de l’AFD en faveur de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement-climat, s’élève à plus de 350 millions d’euros, soit près de 230 milliards de francs Cfa, pour répondre aux objectifs de développement durable et d’émergence inclusive du Sénégal.

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