Le 09 janvier 2020, le Conseil départemental de Fatick abritait une Comité régional de développement (Crd)consacré au lancement des travaux du Domaine agricole communautaire (Dac) du Niombato sis dans la commune de Toubacouta, département de Foundiougne. A cette occasion, Pape Malick Ndour annonçait avec emphase que ledit Domaine agricole était censé s’étendre sur superficie de 1000 hectares, créer 82 groupements d’entrepreneurs agricoles pour 8252 emplois, le tout devant coûter 11 milliards de francs qui étaient annoncés comme disponibles. L’ancien coordonnateur du Prodac et néo ministre de la Jeunesse s’était montré catégorique quant à la fin des travaux : « le Domaine agricole communautaire du Niombato sera fonctionnel au plus tard en fin 2022 » affirmait Pape Malick Ndour. Son prédécesseur, Jean Pierre Senghor, annonçait déjà en 2016 que les délibérations pour la mise en œuvre de ce Dac avaient déjà été approuvées sur 1000 hectares.
Incohérences en cascade, parfum de surfacturation
Plusieurs années plus tard, absolument rien de palpable sur le terrain. Une situation qui témoigne de failles béantes dans l’exécution du Prodac. Une lueur d’espoir se pointe toutefois à l’horizon. Cependant cette lueur d’espoir est ternie par un nuage d’incohérences constatées pas Tribune. Aux dernières nouvelles, les travaux d’aménagement et de terrassement du domaine agricole communautaire (Dac) du Niombato, situé dans le département de Foundiougne, vont démarrer d’ici quatre mois, soit au mois de septembre, sur une assiette foncière de 500 hectares. C’est ce qu’a laissé entendre Cheikh Abdou Souley Kidiera, point focal du projet cité par l’Aps.
Questions sans réponses
Au-delà du non-respect des délais initiaux susmentionnés, se pose la question foncière. Comment le Dac du Niombato a-t-il pu passer des 1000 hectares annoncés initialement à 500 hectares en 2023 ? Comment un retard de plusieurs années peut-il être enregistré si, comme le disait l’ancien coordonnateur du Prodac, les 11 milliards pour sa réalisation étaient déjà disponibles ? Comment est-il possible qu’un projet calibré sur 1000 hectares coute 11 milliards et que le même projet, réduit à 500 hectares, coûte également 11 milliards ? Last but not least, la nébuleuse est accentuée par l’annonce faite en 2016 dans les colonnes du quotidien Le Soleil par Jean Pierre Senghor, coordonnateur national du Prodac avant Pape Malick Ndour. « Le Domaine agricole communautaire (Dac) du Niombato coûtera 5,5 milliards de FCfa et pourra recevoir près de 10.000 jeunes » affirmait Senghor. Comprenne qui pourra.
Source : Tribune
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