Fadel Barro appelle les populations à se mobiliser pour prendre part au sit-in qui sera organisé le samedi 23 avril prochain, à la Place de la Nation, à l’initiative du collectif « Patients en danger ». « Allons pour une marche. Allons encore pour une énième dénonciation. Mais ça doit aussi commencer par une remise en cause individuelle » préconise Fadel Barro dans les colonnes de La Tribune. A ses yeux, « le cas Astou Sokhna est révélateur d’un problème beaucoup plus complexe ». « L’état dans lequel se trouvent nos infrastructures sanitaires est un scandale quotidien ! L’insalubrité, l’état des toilettes…. C’est juste innommable. Les services d’accueil dans les hôpitaux sont un autre scandale. Les personnels de santé y sont livrés à eux-mêmes et sans moyens. Maltraités par leurs administrations, ils ne peuvent renvoyer à leur tour que du mépris, de la condescendance, aucune compassion. Certain.e.s soignant.e.s tiennent héroïquement bon, ils tentent individuellement de faire face, envers et contre tout » souligne Fadel Barro. Pour lui, le mal est profond. « Parfois le patient, en plus d’être malade a l’impression d’être coupable de quelque chose tellement il est méprisé. Les accompagnateurs eux sont harcelés parfois terrorisés et chassés au moment où ils ont juste besoin d’être rassurés et orientés. Surtout quand vous arrivez sans argent! Vous ne récolterez que du mépris. Tout cela nous le vivons tous les jours et nous avons fini par l’accepter comme si nous méritions un tel traitement. C’est devenu une normalité, il faut ravaler son orgueil et se soumettre à un système de santé implacable et inefficient. Et quand ce même système produit mort d’homme, tout le pays se lève comme si on découvrait l’ignominie. Quelle hypocrisie ! » tonne-t-il.
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