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Le secteur privé préoccupé par les limites de la rentabilité agricole

Les obstacles à la libre circulation des personnes et des biens, combinés aux effets des changements climatiques contribuent à freiner la rentabilité agricole sur le continent africain, ont laissé entendre jeudi à Diamniadio (région de Dakar) des responsables d’entreprises agricoles et membres du secteur privé.

Ils participaient à une table ronde de haut niveau sur la contribution du secteur privé dans le développement agricole au deuxième jour du sommet Dakar2 axé sur le thème : “Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience”.

“La libre circulation des biens et des personnes sur le continent est l’une des principales choses que nous pouvons mettre à profit pour faciliter l’investissement du secteur privé dans le secteur agricole. Nous avons besoin de politiques qui guident et pas de politiques qui empêchent cet échange. Nous avons besoin de cette circulation fluide entre nos pays”, a par exemple soutenu, l’homme d’affaires kenyan Polycarp Igathe.


“Nous voulons investir mais il faut au préalable améliorer l’environnement des affaires dans le secteur agricole”, a-t-il dit. 

Le président directeur général de Dance Africa Corp, le Sud-africain Gerald Mahinda a insisté sur le “grand besoin” d’opérationnaliser la zone de libre circulation des échanges afin d’avoir un marché unique en Afrique et une vision harmonisée. 

Ont également pris part à ce panel : le vice-président d’Export Trading Group Birju Patel, la PDG du groupe marocain Diana Holdings Rita Zniber, président du Groupe CTC du Soudan Ahmed Abdellatif, de John Coumantaros président de Flour Mills of Nigeria, et du sénégalais Gora Seck, président de la ‘’Ferme de la Teranga’’. 

Ces chef d’entreprises ont aussi relevé les difficultés à l’accès aux financements, la disponibilité de la logistique, la faible utilisation de la technologie agricole, les changements climatiques, l’absence de formation comme étant des entraves à l’amélioration de la productivité. 

Ils ont préconisé ‘’une harmonisation de la régularisation sur les produits alimentaires, réduire les lenteurs administratifs dur les financements, la mise en place d’une recommandation mutuelle des standards et des normes et des incitations fiscales pour encourager le secteur privé à plus de productions’’ pour booster la rentabilité agricole’’. 

‘’C’est une chaine d’approvisionnement et tout le monde à un rôle à y jouer. L’agriculture à petit échelle est l’avenir, il est important de réfléchir sur les moyens de les associer avec l’agriculture à grande échelle pour renforcer la rentabilité’’, a dit M. Coumantaros qui invite les gouvernements à aider à la gestion des flux hydrauliques.   

La deuxième édition du sommet de Dakar s’est ouverte mercredi, sous la présidence du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat, de chefs de gouvernement, de trois vice-présidents, de plusieurs ministres en charge de l’Agriculture et des Affaires étrangères.

Près de 1.500 personnes participent à la rencontre, qui prend fin vendredi.

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