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Le Sénégal doit construire sa stratégie nationale portuaire autour des zones industrielles (ANAM)

Le Sénégal doit construire sa stratégie nationale portuaire autour des zones industrielles adossées aux ports pour une meilleure attractivité et une plus grande compétitivité, estime le directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM).

Pour que le portuaire puisse apporter sa contribution au Produit intérieur brut (PIB), la stratégie nationale portuaire doit être construite autour des zones industrielles adossées aux ports pour générer l’industrialisation et la massification des productions et produits constitutifs du fret retour, a indiqué Massamba Edouard Achille Guèye. Cette perspective est une “condition sine qua non de la compétitivité et de l’attractivité de la destination Sénégal, a indiqué M. Guèye, lors de la cérémonie de lancement du processus d’élaboration de la stratégie nationale portuaire (SNP) du Sénégal, lundi, à Saly-Portudal (Mbour). ’’C’est de cette manière que le portuaire pourra réaliser sa contribution additionnelle au PIB et jouer le rôle nouveau attendu du secteur, c’est-à-dire devenir moteur de l’économie nationale’’, a-t-il soutenu. Le commerce maritime sénégalais est selon lui “marqué par un déficit des flux de marchandises, avec des importations massives et des exportations laissant une forte marge d’amélioration’’. Cela se traduit par le fait que l’outil portuaire se trouve à la remorque des secteurs productifs, a souligné le DG de l’Agence nationale des affaires maritimes, avant de se projeter sur les performances que devraient induire les capacités nouvelles de la plateforme portuaire du Sénégal.  Il a évoqué, à ce sujet, les “efforts exceptionnels” consentis par les pouvoirs publics pour doter le Sénégal de deux grands ports en eaux profondes (Bargny-Sendou et Ndayane), en plus de celui de Foundiougne-Ndakhonga et “d’autres à venir certainement”. S’y ajoutent les référentiels de politiques publiques, notamment le Plan Sénégal émergent (PSE) et le PNADT, le Plan national d’aménagement et de développement territorial. Au-delà, la pluralité de la plateforme portuaire sénégalaise devrait lui permettre de prendre en compte, outre les transports maritimes, l’activité de plaisance et de pêche mais aussi le soutien à l’offshore, nouvelle composante du maritime sénégalais, a dit M. Guèye. ’’Dans ce cadre, nous devrons nous souvenir du rôle fondamental de la pêche afin de lui offrir une infrastructure portuaire maillant le territoire national pour maintenir en l’améliorant le statut de premier poste pourvoyeur de devises et de valeur ajoutée par la transformation des produits dans la plateforme portuaire’’, a-t-il ajouté. Dans cette perspective, il considère que le tourisme, secteur majeur de l’économie sénégalaise, est appelé à s’appuyer sur le développement de la plaisance nautique pour renforcer son offre et sa carte de services.

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