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La junte sénégalaise (Par Birame Faye)

Ni surpris, ni déçu par la musique servie par la boîte rythme parlementaire qui, contre vents et marées, a joué la ritournelle que l’Empereur du Sénégal, M.S Premier, veut entendre. Un Code de déshonneur et d’horreur qui organise, supervise et acte un putsch constitutionnel.  

Finalement, l’otage qui est la démocratie sénégalaise, par terre depuis plus d’une décennie, est désormais sous terre. Son ravisseur et bourreau, souffrant d’un psychodrame sévère causé par l’impossibilité d’un 3e mandat, espère panser ses blessures d’ici le 15 décembre 2024, en prolongeant le goûter présidentiel. Un premier puis un deuxième tour suivi d’une passation de service, bonjour février 2025. Circulons !  C’est son nouveau code d’honneur qui signe le décret de la mort de l’exception démocratique sénégalaise.  

Que pouvons-nous alors espérer ? Des élections crédibles organisées par qui ? Au regard de toutes les péripéties vécues depuis le retrait des fiches de parrainage, survit-il encore une once de confiance qui voudrait qu’on lui confie l’organisation du processus électoral ? Non ! Qu’on ne me parle pas d’engagement présidentiel ! Qu’on me montre un seul qu’il a respecté et qui a renforcé notre démocratie.

Au-delà du 02 avril, le Sénégal sera dans une transition et les Sénégalais devront avoir le plaisir d’être dirigés par une junte pilotée par un Président de transition comme le veut tout putsch, constitutionnel ou autre. 

Enfin, rien, vraiment rien ne garantit la tenue du premier tour, le 15 décembre 2024. Et des semblants de crise, on peut toujours les provoquer et les animer, derrière le masque.

Birame FAYE

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