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Banque Africaine de Développement : Réformer la gouvernance face au piège de la pauvreté

Le livre du Dr Magatte WADE, expert en communication et ancien cadre de la BAD, vient de paraître à Paris aux éditions L’Harmattan (coll. Afriques en mutations, 2021)
DAKAR, Sénégal, 5 juillet 2021/ — Après 20 ans d’expérience au poste de cadre au sein de la BAD, le Dr Magatte WADE se focalise dans ce livre (https://bit.ly/3xkGBOE) sur son vécu professionnel et revisite la trajectoire historique et la gouvernance de l’institution panafricaine.

Il revient sur les objectifs originels assignés à la Banque africaine de développement par ses pères fondateurs au début des années 1960.

L’auteur passe en revue l’engagement et les stratégies de la BAD à combattre la pauvreté en Afrique et à promouvoir, conformément à sa mission, le développement économique et social des pays africains pris individuellement ou collectivement.

Ce travail analyse sur le menu les soubresauts de la vie de l’institution. Le lecteur est ainsi éclairé sur les enjeux importants du développement en Afrique ainsi que les forces et les faiblesses de la BAD.

Le précieux apport des témoignages bien informés d’anciens acteurs de première ligne permet à l’auteur d’éclairer le lecteur sur l’évolution de la BAD au fil du temps.

L’auteur en arrive à la conclusion que les résultats financiers de la BAD ne permettent pas de dire qu’elle a mené un combat victorieux contre la pauvreté, dont le piège reste un défi majeur difficile à surmonter par la première institution panafricaine de financement du développement.

Pour le Dr Wade, la Banque africaine de développement doit s’affirmer davantage comme la première institution de référence en matière de financement du développement en Afrique.

Selon l’auteur, elle doit aussi repenser ses fondements à la suite d’incessantes réformes et restructurations qui n’ont pas toujours donné les résultats attendus par les populations africaines.

Au nombre de ces importants changements attendus figurent l’allègement de la technostructure, l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique, l’indépendance de l’institution par rapport au Fonds africain de développement et à l’influence des capitales occidentales.

Pour être à la hauteur des importants défis de l’Afrique, la BAD doit être en mesure de répondre aux besoins urgents du continent notamment en finançant la production par l’Afrique de vaccins contre le covid 19, etc. Aussi la BAD devrait-elle cesser d’enrichir ses actionnaires des pays industrialisés au détriment des pays africains ne disposant pas encore de tissus industriels compétitifs.

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