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Après l’arrêt des cours à cause de la Covid : les professeurs de français anticipent sur d’autres ruptures

La Journée internationale des professeurs de français a été célébrée partout dans le monde. Les professeurs sénégalais à travers leur association en ont profité pour tenir un atelier au Fastef pour anticiper sur d’éventuels d’autres ruptures qui pourraient intervenir dans le déroulement des enseignements en s’inspirant des expériences des uns et des autres lorsqu’il s’est agi de poursuivre les enseignements en pleine pandémie.

BABACAR SY SEYE

Se souciant de la continuité pédagogique en période de la Covid-19, des professeurs sénégalais ont imaginé beaucoup de stratégies, lors de la Journée internationale des professeurs de français. En prenant en compte les différentes expériences des uns et des autres, l’objectif de cette rencontre c’est de capitaliser, évaluer, peaufiner, ré-imaginer les différentes méthodes que chaque enseignant a exposées devant ses collègues. ‘’On s’est dit que ce type de rupture peut intervenir à nouveau. Il ne faut pas attendre qu’il y ait à nouveau ces problèmes là pour pouvoir réfléchir. Voilà qu’on a des expériences qu’on puisse partager’’, argumente le président de l’association sénégalaise des professeurs de français, Pr Mamadou Dramé, qui dit que l’association travaille à la production d’un document pour participer à l’amélioration des enseignements au Sénégal. Le ‘’niveau très faible des élèves en français’’ s’est en effet invité en marge de cette rencontre. Doyen de la faculté des Sciences et technologie, de l’éducation et de la formation (Fastef), Moustapha Sohna, constate ‘’une faiblesse au niveau de la consommation langagière dans ce pays’’, soulignant néanmoins que ce manque de niveau des élèves ne peut être apprécié  de manière générale.  ‘’Lorsque vous sortez du cadre officiel, entre nous sénégalais, nous ne parlons pas français. Nous n’avons pas l’habitude de parler une langue, il est évident que les élèves de la population en général puissent avoir des difficultés à s’exprimer correctement’’, diagnostique Moustapha Sohna. D’après lui, la Fastef  a très tôt  mis en place un centre de langue, des laboratoires de langue pour non seulement enseigner et former et cerner les difficultés pour pouvoir y apporter des solutions. Dr plis, pour susciter une volonté des enfants de lire des livres, la Fastef a remis au ministre de l’Education nationale une version audio de l’aventure Ambiguë après avoir eu l’aval de l’auteur du livre, Cheikh Hamidou Kane.

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