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Sensibilisation, formation, accompagnement : le projet Njang du wess au chevet de la pêche artisanale

Les difficultés auxquelles est confrontée la pêche artisanale ces dernières années ne laissent pas indifférents les acteurs du secteur. Alors que l’Etat du Sénégal est invité à se mobiliser davantage pour circonscrire les problèmes, des initiatives sont prises au niveau associatif et communautaire pour revitaliser ce poumon de l’économie sénégalaise. C’est dans cet esprit que s’inscrit le projet Njang Du Wess présenté   au Comité local de pêche artisanale (Clpa) de Joal réunit en conseil restreint.

Ce projet, porté par un jeune mareyeur originaire de cette localité, en l’occurrence André Ndiaye, s’articule essentiellement autour de trois volets : la sensibilisation, la formation et l’accompagnement des acteurs. Il préconise un changement de paradigme pour sauver la pêche face aux chocs extérieurs (mondialisation, changement climatique) et intérieurs (responsabilité des acteurs de la pêche et des autorités) en mettant à contribution tous les acteurs de la chaine de valeur.

Le volet sensibilisation consiste à la promotion des bonnes pratiques pour assurer la pérennité des ressources halieutiques, prévenir la surpêche, vulgariser le Code de la pêche. Le volet formation et accompagnement, en collaboration avec des partenaires clés, vise à permettre aux acteurs de la pêche de pouvoir diversifier leurs sources de revenus à travers des sessions consacrées à l’agriculture, l’élevage, l’aviculture, le micro jardinage, l’entrepreneuriat et la gestion de projet ou encore  la transformation et la commercialisation des produits halieutiques selon des normes adaptées à la grande distribution précise André Ndiaye.

Ce projet a connu un écho favorable auprès des membres du Comité local de pêche artisanal de Joal. Ces derniers s’accordent sur le fait qu’il faut mener des actions d’urgence pour inverser la tendance de raréfaction des ressources. Avec 130 000 tonnes qui y sont débarquées en moyenne chaque année, le quai de pêche de Joal polarise un tiers des prises effectuées par la pêche artisanale au Sénégal (environ 400 000 tonnes par an).

Le projet Njang du Wess compte apporter sa pierre à l’édifice pour un meilleur contrôle des pêches, la préservation des mangroves et des récifs artificiels, la gestion des aires marines protégées, le respect des cycles de repos biologique, le renouvellement et la modernisation des équipements ainsi que la valorisation des bonnes pratiques. Les 24 et 25 septembre prochains, le projet sera présenté aux acteurs de la petite-côte à travers des rencontres plénières avant de démarrer ses activités de formation au cours du mois d’octobre. L’objectif, à terme, est d’assurer un maillage de tout le territoire national précisent les initiateurs.

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