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Politique culturelle : Prince Arts, Africa Fête, l’Ams… attaquent l’Etat

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, protecteur des arts des lettres, la coalition des acteurs de la musique exprime son inquiétude. Force disent-ils, est de constater que la culture est en danger de mort, malgré les lots de consolation de l’Etat à travers le fonds de résilience octroyé au secteur culturel, malgré les efforts des organisations professionnelles pour relancer les activités culturelles paralysées depuis presque un an. « Nous n’avons pas encore vraiment travaillé que le spectre d’une seconde vague nous fait perdre tout espoir de finir une année 2020 qui n’a jamais commencé. Le monde du spectacle vivant est à l’agonie. L’ouverture de quelques petits espaces de diffusion ne compensera jamais les dégâts subis depuis le 14 mars 2020. Monsieur le Président de la République, quelle solution prévoyez-vous pour la culture ? Allons-nous rendre notre dernier souffle en 2021 ? Nous sommes croyants, courageux, patriotes, résilients mais pas suicidaires. La culture est par terre, nous ne pouvons-nous taire ! » martèlent les 14 organisations membres de la coalition des acteurs de la musique (Acc, Ace, Africa Fête, Amaa, Ams, Atsas, Ca, Cipeps, Kandang, Optimist Productions, Prince Arts, Sama Instrument, Ucc, Zhu Culture). Selon ces structures, la culture est un des parents pauvres des politiques publiques. « Il nous a été demandé de soumettre une proposition de plan de relance. Nous l’avons fait en octobre 2020, et depuis lors : silence radio ! Que se passe-t-il pour que notre secteur soit toujours relégué au dernier rang ? Et pourtant, nous sommes au premier rang quand on a besoin de nos services, comme ce fut le cas quand il s’est agi de sensibiliser la population sur les mesures de prévention contre la maladie. Il faut une solution définitive pour la culture et les acteurs culturels. Nous avons toujours demandé à être reçus pour travailler ensemble à sortir de cette crise dramatique, hélas sans jamais être entendus.  La solution doit être globale, non parcellaire ou individuelle et impliquer l’ensemble des acteurs » assure la coalition.

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