Le Gouvernement de la République togolaise confirme l’accélération de l’Assurance Maladie Universelle (AMU), le dispositif national qui garantit l’accès aux soins de santé essentiels à toutes les personnes vivant sur le territoire.
Instituée par la loi n° 2021-022, l’AMU est mise en œuvre conjointement par l’Institut National d’Assurance Maladie et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Elle est opérationnelle à l’échelle nationale depuis 2024.
À QUI S’ADRESSE L’AMU ?
L’AMU couvre les agents publics, les retraités et ayants droit via l’INAM, ainsi que les salariés du privé, travailleurs indépendants, acteurs du secteur informel et agricole via la CNSS. L’adhésion se fait par immatriculation, actualisation des ayants droit et, le cas échéant, paiement de cotisations, avec un dispositif de tiers payant pour alléger l’avance de frais.
Des résultats chiffrés et des preuves d’impact
En 2024, environ 2,4 millions de personnes ont été couvertes par l’AMU à l’échelle nationale, selon le rapport d’étude au fond du projet de loi de finances 2025. Cette montée en charge confirme la dynamique inclusive du dispositif.
Au démarrage opérationnel en 2024, 800 000 personnes étaient déjà enrôlées, montrant la rapidité d’adhésion dès les premiers mois.
L’INAM recense depuis sa création un total de 509 902 assurés et s’appuie sur un réseau étendu de 270 pharmacies et 1 263 formations sanitaires publiques et privées, gage d’accessibilité territoriale.
Avant l’AMU généralisée, l’INAM affichait déjà des volumes élevés de services rendus, notamment 4 549 349 consultations et 5 500 268 actes de biologie, confirmant la capacité du système à absorber une demande soutenue.
POURQUOI C’EST UNE AVANCÉE MAJEURE ?
L’AMU togolaise repose sur des principes d’universalité, de solidarité et de mutualisation des risques, avec un panier de soins qui inclut consultations, hospitalisations, imagerie, biologie, maternité, appareillages et transports sanitaires, pour une protection financière accrue des ménages.
La réforme s’accompagne d’innovations concrètes comme la carte d’assurance numérique, qui facilite l’accès aux soins et la gestion sécurisée des droits, y compris hors des centres urbains.
CE QUI DISTINGUE LE TOGO :
Le modèle de gouvernance partagée entre INAM et CNSS permet d’adresser finement la diversité des situations professionnelles, du secteur public aux travailleurs non salariés. Le pays a récemment intégré de façon structurée ces travailleurs indépendants dans l’AMU, un pas salué au niveau continental.
L’extension progressive des bénéficiaires illustre la volonté de ne laisser personne de côté, avec l’intégration de nouvelles catégories sociales dans plusieurs localités.
PERSPECTIVES :
Le Togo poursuit l’augmentation de la couverture et la modernisation du système de santé. Les autorités renforcent la sensibilisation, l’enrôlement, la qualité des prestations et la digitalisation des parcours, afin d’accroître durablement l’accès équitable aux soins
