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Marwane Ben Yahmed : Macky Sall n’est plus un “président normal”

Directeur de publication de Jeune Afrique, Marwane Ben Yahmed est l’auteur d’un éditorial consacré à la scène politique sénégalaise intitulé Pourquoi Macky Sall n’est plus un “président normal”.

Marwane Ben Yahmed constate que “le remaniement gouvernemental du 1er novembre est marqué par plusieurs surprises de taille, avec le départ de caciques et une large ouverture à l’opposition”.

L’éditorialiste ajoute que passé maître dans l’art des coups de théâtre, le chef de l’État entend rester le maître du jeu et celui des horloges d’ici à 2024. Quitte à secouer régulièrement le baobab.

“Si Macky Sall était un joueur de football, il serait assurément de la race des grands dribbleurs, tels Pelé, Chris Waddle ou Garrincha. Un as de la feinte, du passement de jambes et de la fausse piste, qui n’aime rien tant que surprendre ses adversaires comme les spectateurs. Face à la crise sanitaire et économique qui touche le Sénégal, le chef de l’État a choisi, ce 1er novembre, de se séparer de nombreux caciques de son équipe gouvernementale et d’accueillir sept nouvelles figures. Grand ménage d’un côté, ouverture de l’autre… Annoncé depuis l’ouverture du dialogue politique en mai 2019, ce premier remaniement depuis sa réélection est surtout marqué par l’arrivée de plusieurs poids lourds de l’opposition. Et non des moindres” fait remarquer Ben Yahmed.

Dans la même veine, un autre article de Jeune Afrique est intitulé “Gouvernement de combat de MAcky Sall : 2024 dans le viseur”. Selon les auteurs de l’article en question, en l’occurrence Manon Laplace et Marième Soumaré, “avec sa nouvelle équipe gouvernementale, Macky Sall place ses pions pour la prochaine élection présidentielle. Et poursuit un peu plus sa stratégie de désagrégation de l’opposition”.

“Ses équipes évoquaient un « besoin d’ajustement », une nécessité de répondre à la crise économique liée au Covid-19. De quoi s’attendre à une équipe plus resserrée, plus technocratique. Mais Macky Sall a finalement sorti de son chapeau un gouvernement extrêmement politique” ajoute Jeune Afrique.

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