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Legs Africa propose un conseil présidentiel sur la gouvernance sanitaire et la protection sociale

Legs Africa exhorte le président de la République à prendre des mesures immédiates pour rassurer les citoyens sur sa volonté de mettre fin aux graves dérives et à prendre des sanctions politiques et administratives conséquentes à l’encontre des autorités actuellement en charge du secteur de la santé. Legs Africa l’invite aussi, dans un communiqué lu par Tribune, à convoquer un conseil présidentiel sur la gouvernance sanitaire et la protection sociale au Sénégal. Legs Africa interpelle l’État du Sénégal sur l’urgence d’une réforme juridique et structurelle du système de santé à travers une synergie d’actions en procédant à un diagnostic exhaustif et objectif du secteur en vue de définir. La même source dénonce toutes les dérives observées dans la prise en charge, le traitement des malades et de leurs accompagnants dans les établissements publics de santé et appelle les citoyens victimes de ces pratiques inhumaines et irresponsables à saisir systématiquement les juridictions compétentes pour que lumière soit faite sur l’incurie de certains agents des services de santé et enrayer définitivement ce genre de pratiques criminelles. Legs Africa rappelle à l’ensemble des acteurs du secteur de la santé, l’observation stricte des dispositions de la charte du malade, des principes universels et fondamentaux de droits liés aux soins et des standards de l’Oms dans la gestion de tout le système de santé publique.

Perte de confiance, dévoiement de la gouvernance, pratiques corruptogènes…

Legs Africa demande aux autorités compétentes, notamment le Procureur de la République à s’autosaisir des cas de non-assistance à personne en danger et autres fautes médicales constatées et publiquement dénoncés par des victimes. Legs Africa ne manque pas de faire remarquer que le décès d’Astou Sokhna suite à des négligences médicales remet au cœur de l’actualité une préoccupation majeure des citoyens qui suivent, contrôlent le système de santé et veillent sur le respect du droit fondamental et universel à la santé et à la protection sociale, ainsi que sur les engagements internationaux du Sénégal en la matière.   « La constance des cas relevant du mauvais accueil, de la négligence, de non-assistance et de prise en charge des malades ainsi que la récurrence des accidents, des erreurs et fautes médicales graves, des défaillances structurelles etc., ont fini de créer une perception négative et une perte de confiance de la population sénégalaise à l’égard des structures et du personnel de santé. Le niveau central non plus n’est pas épargné par ces mœurs avec la prolifération d’universités privées et écoles de formation en santé, l’absence de contrôle qualité et de sanctions.  On assiste également à la privatisation effective des services publics gangrénés par différentes pratiques déviantes et corruptogènes dans les hôpitaux, centres et postes de santé. Une situation qui entraine un dévoiement de la gouvernance du secteur notamment par le recrutement de personnes sans compétences, ni références » déplore Legs Africa.

Avec Tribune

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