Le mémorial Gorée-Almadies est destiné à « faire du Sénégal le grand rendez-vous de la culture du donner et du recevoir », car il répond « à un besoin réel », estime le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop.
Le Sénégal « veut se placer au centre de l’histoire, cela va être fondamentalement important », a-t-il déclaré aux députés qui, le 29 novembre 2020, ont adopté à la majorité le budget de son département pour 2021. Le mémorial Gorée-Almadies « sera, par ses missions et ses objectifs, un lieu de souvenir et de recueillement, un centre de communication, d’activités artistiques et esthétiques, d’éveil scientifique et technologique », indique-t-il.
Il « sera aussi un lieu de socialisation avec un sentiment d’appartenance à une communauté noire, forte, soudée, solidaire et ouverte sur le monde », a ajouté le ministre de la Culture et de la Communication. Dans son dernier livre intitulé « Sénégal, l’histoire en marche », l’ancien ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly avait attiré l’attention sur « une ressemblance confondante » des plans architecturaux du futur monument du mémorial Gorée-Almadies et de « La Tour des Arabes », un des principaux éléments de l’attrait touristique de Dubaï.
La volonté d’édifier un espace du souvenir à Gorée répondait à un vœu exprimé à différentes reprises par les intellectuels et les artistes noirs des différentes diasporas. Dès 1975, le président sénégalais Léopold Sédar Senghor avait émis, dans cette perspective, l’idée d’édifier un monument en hommage à l’Afrique. Le président Abdou Diouf décide de donner corps à cette idée à partir de 1986, tout en élargissant le périmètre fonctionnel d’origine, afin que l’édifice intègre aussi un complexe culturel dédié aux droits de l’homme et au dialogue entre les peuples. Après le lancement du concours d’architecture remporté le 14 septembre 1997 par l’Italien Di Blasi, le projet était en veilleuse, avant d’être relancé en 2012 par l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall.
Avec Aps