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Le Maroc boucle le financement de 2 stations de dessalement d’eau de mer

Le gouvernement espagnol a approuvé, mardi 3 novembre, l’octroi au Maroc d’un prêt de 5 millions d’euros pour la réalisation de deux stations de dessalement d’eau de mer dans les villes de Assa Zag et Moulay Brahim.

Ce crédit, approuvé par le Conseil des ministres, sera accordé à travers le Fonds pour l’internationalisation de l’entreprise à l’Office national de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE), indique la Présidence du gouvernement espagnol.

Le projet s’inscrit dans le cadre du développement d’un secteur prioritaire pour la stratégie d’internationalisation de l’économie espagnole, en l’occurrence l’eau, dans lequel les entreprises espagnoles ont une grande expérience, ajoute la même source dans un communiqué.

Conscient des défis liés à la sécurisation de l’approvisionnement en eau et de la nécessité de mobiliser d’autres ressources ”non conventionnelles”, le Maroc s’est tourné depuis des années vers le dessalement de l’eau de mer en vue de répondre aux besoins en eau dans les villes qui connaissent un stress hydrique.

Déjà en 1973, le Plan directeur national de l’approvisionnement en eau potable faisait ressortir la nécessité de faire appel au dessalement des eaux saumâtres et de l’eau de mer comme solution d’approvisionnement en eau potable.

Depuis, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a réalisé plusieurs projets portant sur la construction, l’exploitation et la maintenance de stations de dessalement, essentiellement dans les provinces du Sud, pour des raisons d’aridité de climat, de rareté des ressources en eau conventionnelles, mais aussi de la disponibilité des ressources d’eau de mer et de la compétitivité, en termes de coût, du dessalement par rapport à d’autres moyens d’alimentation en eau potable.

Le royaume est le 23e État le plus menacé par les pénuries d’eau, selon le dernier rapport du World Resources Institute (WRI) qui a étudié la situation de 165 pays. Dans le royaume, les régions du Sud, plus sèches, ne sont pas les plus à risque, mais d’autres zones du territoire, notamment les plus peuplées où l’agriculture est la plus développée, sont également aujourd’hui menacées. Ce qui présente de sérieuses menaces pour les populations, résume le quotidien Al Massae dans un dossier spécial dédié à la problématique de l’eau dans son édition du week-end des 17 et 18 octobre.

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