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Le manque de sang, un problème majeur à l’hôpital de Ndioum

Le manque de sang est “un problème majeur” à l’hôpital de Ndioum, a déploré Dr Mamadou Ndiaye, le chef du service laboratoire de cette structure sanitaire située dans le nord du pays.

“C’est un problème majeur, le manque de sang. Et les structures hospitalières qui en disposent sont très éloignées. Il faut faire 200 kilomètres pour aller à Ourossogui ou bien 100 Kilomètres pour se rendre à Richard Toll’’, a déclaré, dans un entretien avec l’APS, Dr Ndiaye, par ailleurs président de la Commission médicale d’établissement (PCME) du centre hospitalier régional de Ndioum.

Il a signalé que seuls deux agents travaillent à la Banque de sang. Ce qui fait que l’hôpital arrive “difficilement” à collecter 1200 poches de sang.

“La banque de sang n’a jamais atteint sa capacité de stockage qui dépasse 1500 poches par an”, a fait savoir le chef du service laboratoire auquel est rattachée la Banque de sang, érigée en Unité. 

Pourtant, a-t-il ajouté, “le matériel pour sa conservation est bien en place. Mais difficile de trouver des donneurs dans la zone où le besoin est réel”.

Selon lui, l’établissement de santé de niveau 2 dispose de beaucoup de services tous de gros consommateurs de poches de sang.

“A la Maternité, par exemple, le besoin est énorme avec les nombreuses interventions chirurgicales. Des femmes en couches qui arrivent à terme pour subir des césariennes. Ce qui fait qu’elle consomme beaucoup de poches de sang. Soit 50% de notre stock’’, a-t-il expliqué. 

Dr Ndiaye a par ailleurs expliqué que la ville de Ndioum est située sur la route nationale n°2 où sévissent beaucoup d’accidents de la circulation. Elle est également adossée au Diéri, une zone d’élevage. Pour toutes ces raisons, Ndioum “doit, à tout moment et en toute urgence, disposer du sang”, a-t-il estimé.

D’ailleurs, a-t-il relevé, le Service de la chirurgie est le deuxième consommateur des poches de sang à cause des accidents de la route et des bagarres à l’arme blanche ou encore des blessés dans les travaux champêtres ou domestiques.

’’Il y a la néphrologie avec l’unité de dialyse qui a démarré en octobre dernier, la pédiatrie, la médecine, (…)’’, a encore listé Dr Ndiaye.

Dr Ndiaye a lancé un appel aux autorités de la ville, du département et de l’Etat central pour les aider à combler le déficit en personnel à la Banque de sang.

Il a rassuré toutefois que des efforts sont faits pour la continuité du service.

Il a aussi demandé aux parents des patients de faire don de sang, soulignant que son service compte se rendre au camp militaire, au centre de secours des sapeurs-pompiers de Podor et de Pété, et rencontrer les groupements de femmes, les A.S.C, etc.

“Nous irons également voir les imams pour traiter la question du don de sang dans leurs prêches du vendredi”, a-t-il informé.

Dr Ndiaye a aussi appelé les autorités gouvernementales et départementales à trouver “une solution urgente” au problème de scanner auquel fait face l’hôpital de Ndioum.

“L’hôpital n’a toujours pas de scanner. Les patients sont obligés de se rendre encore soit à Ourossogui, soit à Saint-Louis”, a-t-il déploré.

Avec APS

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