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L’aide au développement au service du contrôle de la migration

L’‘étude-bilan sur les projets et programmes migratoires de 2005 à 2019 au Sénégal édité par la Fondation Heinrich Böll fait remarquer qu’en l’absence de leadership institutionnel en matière de gouvernance des migrations, les projets et programmes mis en œuvre sur cette période semblent avant tout répondre à l’agenda politique de l’Union européenne et de ses pays membres de lutte contre la migration irrégulière. Ils ne proposent pas de solutions pérennes et adaptées aux enjeux de développement du Sénégal, ce qui engendre de nombreuses frustrations, y compris chez les jeune”.

En novembre 2015, réunis au sommet de La Valette sur la migration, les chefs d’État ou de gouvernement européens et africains ont adopté une déclaration politique commune mettant l’accent sur la nécessité de s’attaquer aux « causes profondes de la migration irrégulière  », de renforcer la protection des migrant.e.s et des demandeurs d’asile, de prévenir la migration irrégulière, et de coopérer plus étroitement pour améliorer la coopération en matière de retour, de réadmission et de réintégration.

L’Union européenne lance le Fond fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migrations irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique (FFUE) visant à appuyer la mise-en-œuvre de la déclaration politique commune de La Valette. Avec la création du FFUE, et l’ampleur des financements proposés, les politiques migratoires de l’Union européenne influent lourdement sur le processus d’élaboration de la politique nationale de migration, lancé en 2016 et piloté par la Direction du développement du capital humain au sein du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, avec l’appui technique et financier de l’OIM.

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