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La ligne d’interconnexion de l’Omvg donnera l’accès à l’énergie à 3 millions de personnes dans 4 pays

Après vingt années de gestation, la ligne de transport électrique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) prend forme dans les quatre pays membres. Le Haut-Commissaire de l’Omvg El Hadj Lansana Fofana en fait l’économie. Il salue, dans le même élan, l’aboutissement d’un projet à forte valeur ajoutée socio-économique.

Tribune

Comme le rappelle le Haut-Commissaire de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (Omvg), le projet Energie de l’Omvg a connu une gestation longue de 20 ans. Il se réjouit de l’aboutissement du processus, car « aujourd’hui les chantiers sont sortis de terre en Gambie, en République de Guinée, en Guinée-Bissau et au Sénégal pour la construction d’une ligne de transport d’énergie sous régionale ». « Les premiers postes vont être livrés dans le courant de ce premier trimestre 2020 et des tronçons de ligne sont déjà prêts. Le projet prévoit aussi la construction d’un barrage hydroélectrique à Sambangalou (Guinée). Plus de 3 millions de personnes auront accès à l’électricité dans les quatre pays membres grâce au projet annonce-t-il dans un document de cadrage distribué par l’Omvg » ajoute El Hadj Lansana Fofana. Durant la semaine en cours, une délégation de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal passe en revue l’état d’avancement des travaux au Sénégal. Le secrétaire général de l’Organisation, Babacar Ndao, rappelait hier à Tambacounda que les réalisations passées en revue sur le terrain donnent entière satisfaction. C’était à l’occasion d’une visite au niveau du poste de transformation électrique de la capitale du Sénégal oriental qui sera réceptionné à la fin du quatrième semestre de 2020.

5000 personnes indemnisées à hauteur de 6 milliards de francs Cfa

El Hadj Lansana Fofana rappelle quant à lui qu’un projet d’une telle envergure ne peut se faire sans affecter la vie des communautés riveraines et leurs biens. Cette question, dit-il, a été vite comprise par le Haut-Commissariat de l’Omvg qui a mobilisé auprès des Etats une enveloppe de près de six milliards de francs Cfa pour l’indemnisation des 5000 personnes affectées par le projet identifiées après enquêtes, conformément aux exigences des Etats et des partenaires. Dans cette perspective, un mécanisme de gestion des plaintes a été mis en place au niveau des quatre pays pour mieux prendre en compte leurs droits. Le Haut-Commissaire de l’Omvg ne manque pas d’ajouter que Le projet Energie est aussi fermement engagé dans la préservation de l’environnement et la promotion du développement durable. « Pour la réalisation du projet, des surfaces ont été inévitablement déboisées. Des lors des mesures compensatoires s’imposaient. C’est ainsi qu’un protocole forestier a été convenu avec les Directions nationales des Eaux et Forêts des pays membres pour d’importantes opérations de reboisement et de renforcement des capacités des communautés riveraines en matière de préservation de la biodiversité » fait-il savoir.

Un projet à 790 milliards de francs Cfa

Assurant que mettre en route ce projet sous régional d’un montant de 1,2 milliards d’euros (environ 790 milliards 450 millions de francs Cfa, Ndlr), toutes composantes incluses, n’a pas été chose aisée, le Haut Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal ne manque pas d’ajouter que huit partenaires techniques et financiers se sont pour l’heure engagés aux côtés des Etats à financer le projet : la Banque africaine de développement, la Banque Mondiale, la Banque européenne d’investissement, la Banque islamique de développement, l’Agence française de développement, la Banque ouest africaine de développement, les coopérations koweitienne et allemande ont tous apporté leur contribution à celle des Etats membres de l’Omvg pour la réussite du projet.

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