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La campagne nationale de lutte contre les mutilations génitales féminines officiellement lancée

Le Ministère de la Femme, de la Famille, du genre et de la Protection des Enfants, représenté par Fatou Ndiaye Dème,  a procédé le 4 novembre, au quartier Médinatoul Mounawara de Boune, au lancement officiel de la campagne de communication nationale visant à promouvoir l’abandon des mutilations génitales féminines et de l’excision à travers une approche de promotion du changement de comportement en faveur d’une meilleure protection des enfants. « Pendant les trois mois de la campagne et même au-delà, grâce aux supports de communication, qui ont été élaborés, les populations, les leaders d’opinion, les décideurs, les jeunes seront sensibilisés, pour que le dialogue, la discussion, soient lancés et que la décision de l’abandon de la pratique des mutilations génitales féminines soit prise, acceptée et endossée par tous » indiquent les initiateurs. La rencontre s’est déroulée en présence des membres du Conseil de quartier, des bajenu gox, des relais communautaires, des notables religieux. Elle a aussi enregistré la participation de l’Unicef et de l’Unfpa qui assistent l’Etat face à cette problématique dans le cadre d’un comité conjoint de lutte contre l’excision. Les efforts du Sénégal pour mieux assurer la protection de ses enfants et leur plein épanouissement, sont soutenus depuis 2008 par le programme conjoint Unicef/Unfpa avec pour principal objectif, le respect des droits des femmes et des enfants. Onu Femmes était également représenté, tout comme le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Au Sénégal, d’après l’enquête démographique et de santé continue Edsc 2019, le taux de prévalence des femmes de 15 à 49 ans victimes de Mgf/Vbg est de 25,2% contre 16% pour les filles de moins de 15 ans. Les régions du sud, du sud-Est et du nord, à cause des réalités socioculturelles enregistrent les proportions de femmes (âgées de 15-49 ans) excisées les plus élevées, à savoir Kédougou (91,0 %), Sédhiou (75,6 %), Matam (73,3 %), Tambacounda (71,8 %), Ziguinchor (68,2%) et Kolda (63,6 %). L’étude indique que dans les zones géographiques de forte prévalence des mutilations génitales féminines on note également une forte prévalence des mariages d’enfants avec comme corollaire les grossesses précoces et à risques. D’après l’Oms, plus de 200 millions de filles et de femmes dans le monde sont victimes des mutilations génitales féminines, chaque année, environ 3 millions de filles subissent cette pratique et 68 millions de filles y sont exposées d’ici à 2030 dont 50 millions sur le continent africain.

Tribune

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