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Il est temps de changer notre emblème national, pâle copie de ceux d’Europe (Par Bakhaw Diaw)

Le 10 octobre 1960, il y a 63 ans, le Président Senghor dévoilait officiellement les emblèmes du Sénégal, symbolisés par le Lion et le Baobab.

Le Peuple sénégalais se reconnaît dans les choix des deux symboles :
– Le Lion, leur animal-totem, le roi de la savane, qui a sa réputation de noblesse, de bravoure (wetu ngainde du ko rere xex) et de force ;

– Le Baobab, arbre-totem, représentant notre enracinement à notre culture, notre besoin de paix et de prospérité.

Malheureusement, le lion et le baobab figurant dans nos armoiries ne ressemblent point aux représentations que notre Peuple se fait de notre animal et arbre-totem national.

Ce lion, dans sa position debout dite passante, est une pâle copie des emblèmes des pays du Nord de l’Europe comme la Grande Bretagne, la Flandre ou les Pays-Bas, etc.

Ayant une sommaire connaissance du lion, les Européens le représentent comme tous leurs animaux à poils drus. Ainsi, les lions, dans leurs emblèmes, ont des pattes très poilues et une queue à plusieurs touffes.

Au Sénégal, nos hommes de culture, nos graphistes, devront concevoir une nouvelle représentation de notre animal-totem dans notre emblème national, avec un lion à poil ras, avec une crinière fournie, des crocs acérés et une queue avec une touffe unique.

Le lion qui se trouve dans notre emblème national est un lion toubab avec son corps et ses pattes velues, et sa queue à plusieurs touffes. Quant au baobab, on a l’impression d’une image de carte postale ou de réclame touristique.

Notre arbre-totem pourrait être mieux symbolisé par l’image d’un majestueux baobab avec un feuillage touffu d’où pendent des gousses si spécifiques.
Les fleurs du baobab, la gousse de ses fruits, devront aussi être utilisées pour orner l’uniforme de nos autorités administratives et militaires.

Enfin, n’oublions point que la géographie de notre pays dans ses contours, fait penser à un profil de tête de lion dont le front est le Walo, mon terroir.


Diawdine Amadou Bakhaw DIAW

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