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Étude sur la vulnérabilité des ménages au Sénégal #PDF

Résumé exécutif

La lutte contre la pauvreté et les inégalités est depuis de nombreuses décennies une préoccupation majeure tant au niveau national qu’international. Le Sénégal, comme de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, s’engage à combattre ces problèmes. Cependant, il est insuffisant de simplement accorder des transferts monétaires aux ménages pour les sortir de la pauvreté. Il est essentiel que les individus aient accès à des opportunités pour leurs besoins. L’accès aux services sociaux de base, aux infrastructures et aux opportunités économiques est donc crucial.

L’objectif de cette étude est de développer un indicateur permettant de suivre le niveau de connexion des ménages aux services sociaux de base et aux opportunités économiques. Cet indicateur appelé Indice de Connexion des ménages à l’Economie (ICME) intègre plusieurs dimensions prenant en compte l’économie, la santé, l’éducation et la vie communautaire avec au total 31 variables.

L’agrégation de ces dimensions est faite à partir d’une analyse multivariée permettant de déterminer le poids de chaque dimension. L’indicateur est construit de sorte à ce que lorsque le niveau de connexion à l’économie augmente, l’indice globale augmente et baisse lorsque le niveau de connexion est faible. Normalisée, la valeur de référence représentant un niveau de connexion parfaite est 1.

Au Sénégal, le score moyen de connexion est de 0,57. Les régions de Kolda et Kédougou affichent les scores moyens les plus bas, avec chacune un score moyen de 0,42, tandis que Dakar présente un score moyen de 0,69.

Ensuite, la méthode d’évaluation d’impact utilisant la régression sur discontinuité nous révèle l’existence de deux seuils de l’ICME (0,28 et 0,8) où l’on observe une discontinuité dans l’indice de bien-être des ménages, qui est mesuré par leur niveau de consommation. Ainsi, nous qualifions les ménages ayant un score inférieur à 0,28 de « mal connectés », ceux dont le score se situe entre 0,28 et 0,8 de « bien connectés », et ceux ayant un score supérieur à 0,8 de « très bien connectés ».

Pour confirmer et généraliser ces résultats, l’appariement par score de propension, notre seconde méthode d’évaluation d’impact, montre que les ménages bien et très bien connectés ont une dépense annuelle moyenne par tête au moins supérieure à 152 000 FCFA par rapport à ceux mal connectés. Les ménages très bien connectés ont une dépense annuelle moyenne par tête au moins supérieure à 153 000 FCFA par rapport à ceux bien connectés.

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