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Dak’Art 2024 : Julien Creuzet renverse l’histoire de la traite transatlantique

Hartwig Art Foundation est fière de présenter la performance de Julien Creuzet, Algorithm ocean true blood moves (2023), chorégraphiée par Ana Pi, pour la première fois sur le continent africain. Cette performance est une collaboration avec Performa et aura lieu le samedi 7 décembre au cours de la programmation de clôture de la Biennale de l’Art Africain Contemporain (DAK’ART 2024).

Après le succès de la première à Performa 2023 à New York (novembre 2023) et une première européenne à Amsterdam au Studio Boekman de l’Opéra National Néerlandais, une nouvelle adaptation de Algorithm ocean true blood moves arrive à Dakar. Cette version a été conçue et produite spécifiquement pour l’espace extérieur situé devant l’Ancien Palais de Justice, lieu principal de la biennale.

Avec cette première performance de grande envergure, Algorithm ocean true blood moves, Julien Creuzet continue son exploration de l’histoire de la traite, de l’exil et de la diaspora. En collaboration avec Pi, Creuzet s’inspire de mouvements corporels collectés auprès de créateurs de contenu en ligne d’origine africaine. Ces mouvements, recueillis par l’artiste sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années, dévoilent des connexions inattendues et intimes entre des pas de danse qui existent en des zones géographiques et des époques différentes au travers de l’Atlantique Noire.

De New York à Dakar en passant par Amsterdam, la performance présentée à DAK’ART 2024 clôture un voyage à la signification forte pour l’artiste, qui renverse l’histoire brutale de la traite transatlantique des esclaves au travers d’une nouvelle triangulation emplie de vie et de vitalité. En créant des ponts entre les dimensions géographiques, politiques et temporelles, cette performance traduit le mouvement en une rencontre vivante avec l’Histoire.

La performance Algorithm ocean true blood moves a été conçue en collaboration avec la chorégraphe brésilienne Ana Pi et commissionnée par Hartwig Art Foundation et Perform). Les danseuses et danseurs, issus de la Alvin Ailey School de New York, se produisent au son des vibrations de Shatta, un nouveau genre de dancehall électronique originaire de Martinique.

À propos de Julien Creuzet

Julien Creuzet est un artiste visuel et poète franco-caribéen, qui associe la sculpture, l’installation et la poésie afin d’explorer l’expérience diasporique et sa connexion à la Martinique, sa terre d’origine. Influencé par les réflexions d’Aimé Césaire et Édouard Glissant sur la créolisation et la migration, Creuzet plonge au sein des relations complexes que les histoires caribéennes entretiennent avec la modernité européenne, tout en abordant les thèmes de l’émancipation et de l’héritage actuel de la diaspora caribéenne. Expositions solo récentes : LUMA Westbau à Zürich (2023), la LUMA Foundation à Arles (2022), le Camden Arts Centre à Londres (2021), ainsi que le CAN Centre d’art Neuchâtel et le Palais De Tokyo à Paris, en 2019. Creuzet a aussi participé à Manifesta 13 à Marseille (2020), à la 35e édition de la Biennale d’Art de São Paulo (2023), et a représenté la France pour la 60e Biennale de Venise (2024).

À propos de Ana Pi

Ana Pi est chorégraphe, artiste de l’image, pédagogue, et danseuse extemporaine. En tant que chercheuse, elle explore les danses urbaines et celles de la diaspora africaine. Ses différentes pratiques se tissent les unes aux autres par le voyage, et sa transdisciplinarité se situe entre les notions de transit, de déplacement et d’appartenance. Le MoMA, le Centre Pompidou, le Museo Reina Sofia, la 35e biennale de São Paulo Biennial, Lá da Favelinha et RAW Material, autant d’institutions au sein desquelles elle navigue grâce à des œuvres qui articulent la chorégraphie, le discours, l’installation et l’imagination radicale. Ana Pi travaille actuellement sur sa prochaine création pour 8 interprètes, intitulée ATOMIC JOY.

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