Les paroles d’un sage ne sont jamais vaines ,autrement dit en Wolof : (waxu mak du fanaan all). C’est la mort dans l’âme que j’avais décidé de suspendre mes chroniques d’accompagnement dans les informations et la sensibilisation sur la covid ,quand les autorités sanitaires ont décidé de mettre fin aux communiqués en direct sur les ondes des radios et télévisions, au moment où les cas avaient fortement baissés. J’ai alors déploré avec indignation cette décision inconséquente, assimilée par les populations comme la fin de la pandémie. Comble du malheur, il s’en est suivi de très grands rassemblements, de la part des politiciens de tous bords. Ils devraient au moins rappeler à leurs partisans, le respect des gestes barrières et l’utilité des vaccins. Aujourd’hui, tout le monde reconnaît que la situation est catastrophique. En onze jours, il ya eu quatre mille six cents quarante trois contaminations et trente deux décès. Et pourtant, aucun comportement n’a changé.A l’approche de la grande fête de l’Aid el Kebir ou Tabaski, les populations vaquent tranquillement à leurs besoins ,en se bousculant dans les lieux de commerce et autres sans protection aucune en toute insouciance. Le SAMES crie et alerte. Les hôpitaux sont bondés de malades. Le président de la république, conscient de cette situation ,a pris de nouvelles mesures pour parer à la situation qui échappe à tout contrôle. C’est presque un retour à la case départ ; on efface tout et on recommence.Un véritable mythe de Sisyphe. C’est celà le lot des pays pauvres, incultes et indisciplinés. Tant que c’est les autres, ça va. On y perd le langage. Que faire ?prendre son destin en main, respecter les gestes barrières, se faire vacciner et laisser le reste entre les mains du tout Puissant.
Thierno Bocar Kane, Kounoune Rufisque.
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