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Du Québec à Dakar : Le Sénégal terre d’adoption pour Antoine Gilbert

Artiste canadien, pianiste, compositeur, auteur, interprète, Antoine Gilbert élargit ses horizons en nouant une série de collaborations au pays de la téranga.

Antoine Gilbert a tourné plusieurs clips au Sénégal jusqu’ici. Il a eu à assurer la première partie d’un concert de Waly Ballago Seck  à Kaolack et annonce la sortie prochaine d’un single en novembre prochain, en collaboration avec Backa Niang. Une tournée promotionnelle est aussi prévue en fin d’année. Artiste canadien, pianiste, compositeur, auteur, interprète, il entretient un rapport particulier avec l’Afrique qui est sa terre d’origine. « Je suis au Sénégal grâce à Amadou Seck, mon manager depuis décembre 2021. On a commencé à aller souvent en Afrique car il y avait une demande pour moi, et ça se passe très bien pour le moment » assure Antoine Gilbert.

Sa chanson Bessala explore le thème de l’adoption qui le concerne particulièrement. « C’est un clip qui a été tourné à Dakar qui parle de ma mère biologique camerounaise que j’essaie présentement de rechercher.  Cette chanson est intime, c’est très sensible pour moi parce que c’est la première fois que je parle vraiment de ma famille. Je suis un jeune canadien adopté par des parents québécois et avec le temps je pense que c’est important de retrouver ma mère biologique. Cette chanson-là parle de cela. Mon plan c’est de la retrouver et si je peux toucher ne serait ce qu’un Africain qui a déjà vécu l’adoption et qui recherche sa maman ou son papa, si je peux aider quelqu’un avec cette chanson, je serai content » note l’artiste qui s’est confié à Tribune.

Antoine Gilbert tire un bilan satisfaisant de  sa carrière entamée il y a quatre ans de cela. « J’ai commencé en 2018 avec mon premier morceau qui s’appelle “Comme un gamin”. C’est un son afro pop que j’ai sorti au Canada, qui a quand même bien fonctionné. Ce son m’a amené à faire la première partie de Vegedream au Canada. Ensuite j’ai enchainé d’autres chansons dont une sortie juste  après dont j’ai tourné le clip à Londres. En allant à Londres j’ai fait la première partie de Dadju. Par la suite j’ai fait la première partie de Gims, il y a eu  Wally Seck à Kaolack, Sidiki Diabaté en Mauritanie et ca n’a jamais  arrêté depuis » précise l’artiste. Antoine Gilbert s’est donné l’objectif de conquérir  l’Afrique. « Honnêtement depuis que je viens au Sénégal et aussi en Côte d’Ivoire je me sens comme chez moi. J’aime beaucoup la culture. Je suis fan complètement. Et depuis décembre 2021 je suis venu trois fois en Afrique et je compte revenir plus souvent et plus longtemps » annonce-t-il.

Antoine Gilbert revient sur sa démarche artistique qui englobe une large palette. « J’ai plusieurs casquettes. J’ai commencé le piano à l’âge de six ans. J’ai suivi des cours de piano jusqu’à l’âge de dix ans et j’ai commencé à composer de la musique parce que je détestais les cours de piano. Il fallait passer par la théorie et moi je ne suis pas patient. J’ai commencé à composer de la musique et aujourd’hui j’ai fait plusieurs compositions pour plein d’artistes canadiens, pour quelques séries aussi à la télévision canadienne et je continue toujours à composer de la musique, même pour mes propres chansons parfois » souligne l’artiste. Antoine Gilbert ne manque pas d’exprimer son envie d’intégrer des instruments traditionnels africains dans sa musique mais il veut se donner le temps de bien faire les choses.  « Je ne m’y connais pas encore assez. Je dois rencontrer plus d’artistes sénégalais. D’ailleurs j’en ai rencontré un dernièrement, on a fait un featuring qui doit sortir en novembre. Je vous l’annonce en exclusivité. Il s’agit de Backa Niang.  Je compte effectivement utiliser des instruments sénégalais mais je veux rencontrer les meilleurs musiciens pour ça. Je ne veux pas faire le travail à la va vite.  Je respecte beaucoup trop les Sénégalais pour sortir n’importe quoi n’importe comment » précise Antoine Gilbert. Il espère que sa prochaine tournée au Sénégal sera un succès. Son manager Amadou Seck, de l’Agence de Management International, annonce qu’il y a de bonnes chances que cette tournée soit élargie à des pays de la sous-région ouest africaine.

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